Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate
Montréal, 24 mars 2005
Consultation publique sur la Loi sur le tabac
La Coalition demande au ministre de la Santé de ne pas acquiescer à la demande de l’Association des restaurateurs du Québec
Montréal, le 24 mars 2005 – La Coalition québécoise pour le contrôle du tabac
demande au ministre de la Santé, le Dr Philippe Couillard, de résister aux
demi-mesures proposées par l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) dans
le cadre de la révision de la Loi sur le tabac.
Hier, l’ARQ a rendu public son mémoire dans lequel elle propose qu’il soit
interdit de fumer seulement dans les restaurants et les lieux où l’on sert des
repas, mais que les restos-bars, les sections « bar » des restaurants et les
bars demeurent enfumés.
« Bien que l’ARQ mentionne qu’il existe des ‘questions de santé’, sa position
représente essentiellement une demi-mesure qui ne protègerait qu’une partie des
employés dans le domaine de la restauration. Selon l’ARQ, les milliers de
travailleurs qui oeuvrent dans les restos-bars et les bars à travers la province
ne mériteraient pas la même protection », explique Monsieur Louis Gauvin,
porte-parole de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac.
« Selon l’ARQ, la fumée secondaire est seulement indésirable lorsqu’on mange un
repas. La santé des travailleurs et du public en tout temps ne semble pas faire
partie de leurs préoccupations. En effet, les mesures proposées par l’ARQ
prolongeraient l’injustice fondamentale qui dit que les poumons de certains
travailleurs sont plus importants que ceux d’autres. »
« Nous espérons que le ministre défendra la santé de tous les travailleurs au
Québec, sans discrimination. Il est maintenant reconnu que la fumée secondaire
contient des substances cancérigènes qui affectent tous ceux qui les respirent,
les jeunes comme les adultes, et ce, à n’importe quelle heure de la journée. Non
seulement faut-il protéger tous les travailleurs des effets néfastes de la
fumée, mais le consensus social veut que cette protection s’applique à tout le
public aussi. Tous les lieux publics devraient offrir à leur clientèle un
environnement sain sans fumée secondaire. » Au Québec, 79% de
la population appuient une interdiction totale dans tous les restaurants
et les bars.[1]
Impact économique
Selon monsieur François Damphousse, porte-parole de l’Association pour les
droits des non-fumeurs : « Il n’y a aucune justification pour ne pas interdire
de fumer dans tous les restaurants et les bars. D’après toutes les études
économiques sérieuses faites par des institutions indépendantes, l’interdiction
de fumer n’a peu ou pas d’impact sur le chiffre d’affaire des établissements et,
s’il y en a un, il est soit à très court terme, soit positif.
»
L’ARQ a dit qu’il « est clair qu’une interdiction de fumer aurait des
conséquences importantes sur l’achalandage des établissements de type bar ».
Monsieur Gauvin commente : « Soyons clairs : études indépendantes après études
indépendantes financées par des gouvernements, des municipalités et des
universités montrent que lorsque l’interdiction de fumer s’applique aux bars et
restaurants, il n’y pas d’impacts négatifs sur le chiffre d’affaires des
établissements. Après tout, les trois quarts de la population sont des
non-fumeurs », poursuit monsieur Gauvin.
[Pour un compendium d’études sur l’impact économique des interdictions dans les
restaurants et les bars, visitez :
http://www.tobaccoscam.ucsf.edu/resource/resource_eco.cfm
et
http://www.otru.org/pdf/updates/update_june2003.pdf]
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Source :
Louis Gauvin
Coalition québécoise pour le contrôle du tabac
(514) 598-5533
François Damphousse
Association pour les droits des non-fumeurs
843-3250
[1] Léger Marketing, Étude Omnibus pour le Conseil québécois sur le tabac et la santé, Janvier 2005